Les 2 Potiers
Chronologie
Jacques Serre (né en 1934) et Michelle Bargoin (née en 1936)
Jacques grandit dans le milieu artistique grâce à sa mère, Gabrielle Rochard, céramiste qui installera entre 1953 et 1975, une galerie de design du XXem siècle dans la maison familiale de Clermont-Ferrand. À la fois céramiste, galeriste et décoratrice elle sera rapidement accaparée par ses projets de décoration et lèguera à son fils son atelier situé dans la cave de leur maison-galerie.
Ce couple formé par Jacques Serre et Michelle Bargoin se rencontre en 1952. Jacques entre aux beaux-arts de Clermont-Ferrand la même année et Michelle aux beaux-arts de Bourges en 1953 où elle suivra notamment les cours du céramiste Jean Lerat qui l’initie au tournage.
Michelle rejoint Jacques aux beaux-arts de Clermont-Ferrand en 1954 jusqu’en 1955, année qui marque le début de leur association car ils décident alors de travailler la céramique en duo et de se marier.
Grâce à Gabrielle Rochard le couple s’installe au château de Chazeron (au nord de Clermont-Ferrand), propriété de son ami collectionneur Roger Coulon. Léon Serre, le père de Jacques, leur offre leur premier four à gaz au début de l’année 1956. Jacques a alors 22 ans et Michelle 20 ans, c’est le début de leur carrière.
Dès ces premières années de travail et de recherches le couple s’intéresse à la superposition des émaux en employant des émaux mats, des teintes sombres et en expérimentant le frottage pour laisser apparaitre les couches inférieures. Par cette démarche le couple se distingue de ses contemporains. La palette chromatique qu’ils adoptent alors, comme les procédés techniques qu’ils mettent en place, sera le fil conducteur de leur production.
Dès 1956 Gabrielle expose les céramiques du duo dans sa galerie aux cotés des céramiques de Georges Jouve, des sculptures d’Alexandre Noll, des luminaires de Serge Mouilles ou du mobilier de Charlotte Perriand et Jean Prouvé. Leur travail est également diffusé grâce aux amis collectionneurs de Roger Coulin qui se rendent au château de Chazeron.
À partir de 1958, et jusqu’en 1969, leur céramiques sont également exposée dans la boutique Roche&Bobois du boulevard Saint Germain à Paris. Dans le cadre de ce partenariat le couple commence la production de mobilier carrelé, puis d’une série de tables au plateau en lave émaillée et se fera connaître grâce à sa lampe modèle Toupiequi sera produite en grand nombre et diffusé dans toute la France à partir de 1961.
L’emploi de la lave comme support permet d’avantage de liberté en terme de dimensions et encourage les deux artistes à produire des pièces de plus grandes dimensions.
En 1962 Gabrielle Rochard consacre une exposition au couple dans sa galerie de Clermont-Ferrand qui rencontrera un franc succès puis en 1963 c’est la Boutique danoise, galerie de design scandinave située avenue de Friedland à Paris, qui présentera les pièces des Deux Potiers.
À la fin des années 1950, l’architecte Paul Lanquette leur commande une sculpture pour l’aménagement d’un nouveau centre de la Sécurité Sociale à Clermont-Ferrand qui sera inauguré en 1960. Cette même année ils reçoiventégalement une importante commande qui s’étalera sur trois ans : l’aménagement de l’église Saint-Pierre-des-Minimes de Clermont-Ferrand dans laquelle ils réalisent de nombreux autels, sols, pièces décoratives ou encore les fonts baptismaux.
Leurs rapports avec les architectes de Clermont-Ferrand leur vaudra de nombreux autres projets d’aménagements muraux parmi lesquels la façade de l’agence EDF de Clermont-Ferrand, l’entrée d’un hôtel, un panneau dans la brasserie strasbourgeoise ou encore la Résidence Epires à Clermont-Ferrand réalisée entre 1966 et 1970 - pour ne citer ici que les réalisations encore existantes.
En 1964 le couple quitte le château de Chazeron pour s’installer au domaine d’Auteyrat qu’il rénoveront durant plusieurs années en aménagent les pièces avec leur créations.
Dans ce nouvel espace ils investissent dans un nouveau four d’un mètre cube qui permet désormais la cuisson de grandes plaques de lave et leur donne la libertéde produire des pièces de plus grandes dimensions comme pour les façade en lave émaillée de la Résidence Epires.
Le couple se sépare en 1970 et Jacques quitte Auteyrat. La signature « 2 potiers », qui devient un temps « m 2 potiers », disparait alors totalement.
Michelle, qui signera dorénavant Michell, se tourne vers la sculpture en grès qui l’a toujours intéressé. Les sculptures monumentales qu’elle réalise pour le Siège de la Banque populaire du Massif central en 1979 (quatre mètres de longueur) ou l’ensemble scientifique des Cézeaux à Clermont-Ferrand (presque trois mètres par deux) illustrent sont intérêt pour la sculpture monumentale et le nouveau procédé technique qu’elle met en place : la métallisation de la terre cuite par projection de zinc ou de bronze en fusion.
Jacques, quant à lui, quitte Clermont pour la Corse pendant quelques années puis s’installe définitivement en Auvergne où il aménage un important atelier dans l’ancienne gare de Volvic en 1984. S’il choisit Volvic c’est pour la pierre de lave et les entrepreneurs et carriéristes qu’il y rencontre. Grâce à son atelier et au four à cloche qu’il y construit, Jacques produit des pièces de grandes dimensions comme pour la station de métro Montebello à Lille où il réalise un panneau en céramique de trois cent mètres carrés. Parallèlement il créé des laves émaillées décoratives de plus petites dimensions et du mobilier, sources de nouvelles recherches plastiques et de poésie.
Le musée Marcel-Sahut de Volvic lui consacrait une exposition en 2014.
Jacques grandit dans le milieu artistique grâce à sa mère, Gabrielle Rochard, céramiste qui installera entre 1953 et 1975, une galerie de design du XXem siècle dans la maison familiale de Clermont-Ferrand. À la fois céramiste, galeriste et décoratrice elle sera rapidement accaparée par ses projets de décoration et lèguera à son fils son atelier situé dans la cave de leur maison-galerie.
Ce couple formé par Jacques Serre et Michelle Bargoin se rencontre en 1952. Jacques entre aux beaux-arts de Clermont-Ferrand la même année et Michelle aux beaux-arts de Bourges en 1953 où elle suivra notamment les cours du céramiste Jean Lerat qui l’initie au tournage.
Michelle rejoint Jacques aux beaux-arts de Clermont-Ferrand en 1954 jusqu’en 1955, année qui marque le début de leur association car ils décident alors de travailler la céramique en duo et de se marier.
Grâce à Gabrielle Rochard le couple s’installe au château de Chazeron (au nord de Clermont-Ferrand), propriété de son ami collectionneur Roger Coulon. Léon Serre, le père de Jacques, leur offre leur premier four à gaz au début de l’année 1956. Jacques a alors 22 ans et Michelle 20 ans, c’est le début de leur carrière.
Dès ces premières années de travail et de recherches le couple s’intéresse à la superposition des émaux en employant des émaux mats, des teintes sombres et en expérimentant le frottage pour laisser apparaitre les couches inférieures. Par cette démarche le couple se distingue de ses contemporains. La palette chromatique qu’ils adoptent alors, comme les procédés techniques qu’ils mettent en place, sera le fil conducteur de leur production.
Dès 1956 Gabrielle expose les céramiques du duo dans sa galerie aux cotés des céramiques de Georges Jouve, des sculptures d’Alexandre Noll, des luminaires de Serge Mouilles ou du mobilier de Charlotte Perriand et Jean Prouvé. Leur travail est également diffusé grâce aux amis collectionneurs de Roger Coulin qui se rendent au château de Chazeron.
À partir de 1958, et jusqu’en 1969, leur céramiques sont également exposée dans la boutique Roche&Bobois du boulevard Saint Germain à Paris. Dans le cadre de ce partenariat le couple commence la production de mobilier carrelé, puis d’une série de tables au plateau en lave émaillée et se fera connaître grâce à sa lampe modèle Toupiequi sera produite en grand nombre et diffusé dans toute la France à partir de 1961.
L’emploi de la lave comme support permet d’avantage de liberté en terme de dimensions et encourage les deux artistes à produire des pièces de plus grandes dimensions.
En 1962 Gabrielle Rochard consacre une exposition au couple dans sa galerie de Clermont-Ferrand qui rencontrera un franc succès puis en 1963 c’est la Boutique danoise, galerie de design scandinave située avenue de Friedland à Paris, qui présentera les pièces des Deux Potiers.
À la fin des années 1950, l’architecte Paul Lanquette leur commande une sculpture pour l’aménagement d’un nouveau centre de la Sécurité Sociale à Clermont-Ferrand qui sera inauguré en 1960. Cette même année ils reçoiventégalement une importante commande qui s’étalera sur trois ans : l’aménagement de l’église Saint-Pierre-des-Minimes de Clermont-Ferrand dans laquelle ils réalisent de nombreux autels, sols, pièces décoratives ou encore les fonts baptismaux.
Leurs rapports avec les architectes de Clermont-Ferrand leur vaudra de nombreux autres projets d’aménagements muraux parmi lesquels la façade de l’agence EDF de Clermont-Ferrand, l’entrée d’un hôtel, un panneau dans la brasserie strasbourgeoise ou encore la Résidence Epires à Clermont-Ferrand réalisée entre 1966 et 1970 - pour ne citer ici que les réalisations encore existantes.
En 1964 le couple quitte le château de Chazeron pour s’installer au domaine d’Auteyrat qu’il rénoveront durant plusieurs années en aménagent les pièces avec leur créations.
Dans ce nouvel espace ils investissent dans un nouveau four d’un mètre cube qui permet désormais la cuisson de grandes plaques de lave et leur donne la libertéde produire des pièces de plus grandes dimensions comme pour les façade en lave émaillée de la Résidence Epires.
Le couple se sépare en 1970 et Jacques quitte Auteyrat. La signature « 2 potiers », qui devient un temps « m 2 potiers », disparait alors totalement.
Michelle, qui signera dorénavant Michell, se tourne vers la sculpture en grès qui l’a toujours intéressé. Les sculptures monumentales qu’elle réalise pour le Siège de la Banque populaire du Massif central en 1979 (quatre mètres de longueur) ou l’ensemble scientifique des Cézeaux à Clermont-Ferrand (presque trois mètres par deux) illustrent sont intérêt pour la sculpture monumentale et le nouveau procédé technique qu’elle met en place : la métallisation de la terre cuite par projection de zinc ou de bronze en fusion.
Jacques, quant à lui, quitte Clermont pour la Corse pendant quelques années puis s’installe définitivement en Auvergne où il aménage un important atelier dans l’ancienne gare de Volvic en 1984. S’il choisit Volvic c’est pour la pierre de lave et les entrepreneurs et carriéristes qu’il y rencontre. Grâce à son atelier et au four à cloche qu’il y construit, Jacques produit des pièces de grandes dimensions comme pour la station de métro Montebello à Lille où il réalise un panneau en céramique de trois cent mètres carrés. Parallèlement il créé des laves émaillées décoratives de plus petites dimensions et du mobilier, sources de nouvelles recherches plastiques et de poésie.
Le musée Marcel-Sahut de Volvic lui consacrait une exposition en 2014.
