Georges Jouve
1910 - 1964
Diplômé de l’école Boulle en 1930, il suit en parallèle des cours de dessin à l’académie libre Julian. Il débute sa carrière en tant que décorateur de théâtre avant de poursuivre ses activités au sein d’une agence d’architecture d’intérieur quai Henri IV. Fait prisonnier durant la seconde guerre mondiale, il se réfugie à Dieulefit, petit village dans la Drôme. Là, il s’initie à la poterie en fabriquant des objets décoratifs. De retour à Paris en 1944, il installe son atelier au 83, rue de la Tombe-Issoire dans le XIVe arrondissement, et conçoit des céramiques avec une richesse décorative s’inscrivant parfaitement dans le style des années 40. Les années 50 sont extrêmement riches et productives, outre ses collaborations avec des décorateurs, retenons la présentation au Salon des Artistes Décorateurs d’une table recouverte de carreaux noirs conçue avec Janette Laverrière, Georges Jouve s’adonne à la création de céramiques aux lignes épurées, sans décors avec des émaux monochromes. La série de sculptures abstraites Formes en témoignent. Georges Jouve participe à de nombreux salons ; au Salon des Artistes Décorateurs de 1945 à 1961, à plusieurs reprises au Salon des Arts Ménagers comme à la Triennale de Milan. Il quitte la capitale en 1954 pour au Pigonnet situé à Aix en Provence. Mort prématurément des suites d’une longue maladie, Georges Jouve est considéré comme l’un des plus grands céramistes français de l’immédiat après-guerre.