Jean Boris Lacroix
1902 - 1984
Jean Boris Lacroix apparaît dès 1927 au Salon des artistes décorateurs et au Salon d’automne, après un long apprentissage chez l’ébéniste Paul Dumas qu’il débuta en 1920. Il est surtout connu pour ses luminaires modernistes en métal réalisés par la maison Damon alors qu’il est à la fois dessinateur, architecte et directeur artistique de la maison de couture de Madeleine Vionnet entre 1934 et 1937. Après la guerre, il adhère à l’Union des Artistes Modernes en 1945 et poursuit ses recherches dans les possibilités du luminaire rationnel. Dès le début des années 1950, il s’associe avec le ferronnier d’art Robert Caillat qui se spécialise dans la réalisation d’appareils d’éclairage qui constituent une transition intéressante en mêlant certains éléments décoratifs conservateurs des années 1940 et une modernité dans l’usage des matériaux comme les réflecteurs emboutis qui annonce la production en série et la recherche de nouvelles formes du luminaire moderne. En 1955 pour le même fabricant, le designer réalise des modèles aux réflecteurs en aluminium moulés laqués aux couleurs primaires, et créé une véritable identité graphique tout comme la seconde collection conçus à la même époque par le créateur et éditeur Robert Mathieu. En 1958/1959, il décide de rejoindre les rangs de Luminalite et l’association avec Jacques Biny va nous offrir l’une des plus belles collections d’appareils d’éclairage où le Perspex est poussé, dans la recherche de la forme, à son extrême. Il exploite le métal et le plexiglas afin de mettre en avant ses recherches dans la radicalité du dessin et dans le renouvellement des formes pour nous apporter certains modèles spectaculaires de l’éditeur comme l’applique 302 ou la lampe 316. Critique reconnu à son époque, il collabore en tant que co-rédacteur en chef de la revue Art et Décoration et signera les premiers articles techniques concernant la maîtrise de l’éclairage dans l’habitat et la révolution de celui-ci dans la conception de modèles destinés à la série.